Pour bien comprendre un artiste, il est souvent important de le suivre dans son cheminement de carrière à travers les différentes périodes de développement de son style et l’évolution des sujets traités. Chez Boisvert, on peut souligner les périodes suivantes, qui ont conduit à l’émergence de son style personnel.
La jeunesse
Il a commencé par faire du dessin parce qu’il aimait et savait dessiner. Puis, il s’est lancé dans le portrait, qui en est la suite logique. Il a enfin expérimenté d’ajouter de l’aquarelle ou du pastel pour compléter ses dessins, qui n’étaient en quelque sorte que des esquisses, pour les transformer en œuvre d’art.
L’expérimentation
Cette période comprend plusieurs phases et s’étale de 1970 à environ 1983-1984.
La première phase est sans contredit son initiation à l’huile, qu’il a découverte et expérimentée pour produire des paysages et des scènes rurales dans lesquelles on reconnait l’influence des grands peintres de paysages canadiens et de l’impressionnisme. Portraits et natures mortes sont aussi très présents dans sa création. On reconnait dans ces œuvres les grandes influences cubistes de cette époque.
Il est ensuite passé à l’expérimentation abstraite de type surréaliste et symboliste, dont la série des « Nymphes » fait partie, mais pour une courte période, 1975-1978. Boisvert n’a jamais nié ses influences et c’est vraiment après 1984 qu’il a trouvé son style, son médium et ses sujets de prédilection.
L’accomplissement
Depuis la fin des années 80, Boisvert demeure relativement constant dans sa production en termes de technique, de style et de sujets. La diffusion de ses œuvres et sa reconnaissance s’élargit et dépasse les limites du Québec.
L’artiste est avant tout reconnu comme un paysagiste sensible et expressif. Dans la continuité de grands peintres paysagistes québécois tels que Clarence Gagnon, Marc-Aurèle Fortin ou Léo Ayotte dont il s’inspire, il développe son style personnel et distinctif. Devant son œuvre, le connaisseur ou l’amateur avisé dira « voilà un Boisvert ».